SUIVI DES PVVIH/ : Comment le MSHPCMU a réussi la migration informatique ?

Sigdep et openElis une solution d’interopérabilité pour le bien-être des PVVIH

Pour répondre à cette question, notre reporter a accordé une interview à M. Alain Kouakou, Sous-Directeur de l’Informatique et de la Télémédecine à la Direction de l’Informatique et de l’Information Sanitaire (DIIS) qui, au cours de cet échange, l’opportunité vous est donnée chers lecteurs d’avoir une meilleure compréhension du processus de prise en charge et de suivi des personnes vivants avec le VIH.

Reporter D (RD) : Bonjour Monsieur, Présentez-vous svp

Alain Kouakou (AK) : Bonjour Madame, je suis Alain Kouakou, Ingénieur Informaticien, Sous-Directeur de l’Informatique et de la Télémédecine à la DIIS


RD : Pourriez-vous nous faire l’historique de SIGDEP 3

AK : Avant d’entamer mon propos, je vous remercie de l’opportunité que vous me donner d’apporter un certain nombre de réponses sur l’évolution des plateformes Sidgep 3 et OpenElis. Pour revenir à votre question sur l’historique, il faut dire que,

Le ministère en charge de la santé a opté pour l’intégration des outils électroniques à partir de 2007, dans la gestion du système d’information sanitaire. La porte d’entrée a été la pathologie VIH avec l’appui financier de l’ambassade des États-Unis à travers le CDC PEFAR. Ainsi un logiciel de gestion des données électroniques des patients vivant avec le VIH, appelé SIGVIH, devenu par la suite SIGDEP1 a été adopté en Côte d’Ivoire.

Toujours dans le processus de digitalisation du système d’information sanitaire, en 2015, le MSHPCMU a intégré une plateforme open Source, Open Mrs (open Medical Record System) qui est un système ouvert d’enregistrement des données des patients.  En Côte D’ivoire cette plateforme est appelée SIGDEP2.

 Je vais clore le chapitre SIGDEP par un schéma afin d’apprécier son évolution SIGVIH-SIGDEP1-SIGDEP 2

En 2021, SIGDEP3 intervient à cause des besoins se faisant croissant. Pour y arriver, plusieurs ateliers ont été organisés pour aboutir à la migration SIGDEP2 vers SIGDEP3. 

Quant à Open Elis, sa création s’est faite à partir de l’année 2008 avec toujours l’ambassade des États-Unis, à travers le laboratoire RETROCI, installé au sein du Chu de Treichville, qui a mis en place le logiciel Open ELIS pour la gestion à l’origine. 

A partir de 2009, certains instituts tels que : l’institut Pasteur (IPCI), le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP), les instituts spécialisés ont intégrés dans leur gestion le logiciel Open ELIS. De 2009-2013, les laboratoires des CHU, CHR, ont également intégré cette plate-forme dans le système de gestion des données car ses derniers ayant des laboratoires ont trouver nécessaires l’utilisation de cet outil. En 2014, les laboratoires des hôpitaux généraux se sont à leur tour intégrés. La plate-forme OpenELIS est passée ainsi de la version 3.2 en 2013 à la version 9.1 qui est déployée dans les laboratoires depuis 2021. Toutefois, de nouvelles versions sont en cours de développement, mais pas encore disponibles sur les différents sites.

Retenons qu’il existe environs 120 laboratoires y compris les laboratoires des CHU, CHR, hôpitaux généraux et instituts spécialisés qui ont intégrés ses applications.

RD : Quel est l’apport de l’interopérabilité entre SIGDEP3 et Open Elis ?

AK : L’interopérabilité de ces applications permet de garantir la qualité et facilite l’échange des données entre les deux plateformes. Aussi, rendre automatique les demandes d’examens et le compte rendu des résultats sur les deux plateformes à travers ce schéma l’interopérabilité : SIGDEP3 fait la demande- Open Elis traite la demande- SIGDEP3 reçoit les résultats.

RD : Donnez-nous deux objectifs principaux et les résultats attendus du SIGDEP3 avec Open Elis

AK : nous pouvons dire entre autres :

– avoir des serveurs consolidés de chaque plateforme pour faciliter les échanges.

– centraliser toutes les données que ce soit VIH (SIGDEP) ou des examens de laboratoire (Open Elis) dans un seul serveur en vue de faciliter tout le processus. 

Comme résultats attendus :

– disponibilité d’un site ou les deux applications existent. 

– mettre en place un module d’échange de données des applications 

-Faire un réseau local et commencer les tests

– procéder à la phase pilote ou test sur un site ou les deux applications sont disponibles 

– faire communiquer les deux applications 

RD : pourrions-nous avoir la progression des activités de l’interopérabilité des applications après la phase de développement 

AK : Pour l’heure nous sommes à la phase des tests pour voir si l’interopérabilité répond à toutes les fonctionnalités. Après, nous allons réaliser des tests liés au travail des développeurs pour s’assurer que les boutons ou fonctionnalités répondent aux attentes de l’interopérabilité. Dans la continuité de l’atelier, le GTT se réunira pour continuer les tests. 

RD : votre mot de fin 

AK : Nos remerciements vont à l’endroit de Monsieur le Directeur de la DIIS, Dr Adama Sanogo Pongathié, aux agents de la DIIS, à toutes les structures du ministère de la santé, du partenaire financier

 Le GTT est invité à continuer à travailler pour avoir un produit final qui peut être déployé le plus rapidement possible sur les différents sites.

Interview réalisée par Mme Diby du Sercom DIIS

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